Espace public, Mobilité, Propreté et Urbanisme
ESPACE PUBLIC
L’espace public est notre espace partagé. Il appartient à toutes et à tous. Son aménagement et son entretien participent à la qualité de notre cadre de vie.
L’espace public doit être le lieu de l’égalité. Suivant ce qui en est fait par les pouvoirs publics, il peut favoriser la cohésion sociale et l’inclusion, les rencontres et l’interaction entre tou·tes les citoyen·nes.
Il peut en outre contribuer à la santé et au bien-être des citoyen·nes en offrant des opportunités d’activités physiques et en réduisant le stress.
L’espace public est également crucial pour la démocratie et la participation citoyenne, car il permet les rassemblements et l’expression libre.
De plus, il stimule l’économie locale en soutenant le commerce local et les petites entreprises. Il peut jouer un rôle-clé dans la régulation des effets des changements climatiques en permettant d’améliorer la qualité de l’air, de contenir les concentrations de températures et de favoriser la biodiversité.
En outre, il enrichit l’esthétique et le patrimoine culturel des villes, tout en encourageant les modes de transport durables.
Enfin, des espaces publics bien conçus et animés accroissent la sécurité en dissuadant les comportements antisociaux et en augmentant le sentiment de sécurité grâce à une activité humaine constante.
Pour le PS d’Ixelles, il est primordial que notre commune y consacre une énergie conséquente.
Son réaménagement doit intégrer le besoin de quiétude des riverain·nes et renforcer systématiquement la sécurité routière. La ville est habitée. Il faut pouvoir s’y sentir chez soi, dans l’animation comme dans le calme.
Le PS veut que chaque nouvel aménagement soit réalisé selon une vision holistique prenant en considération les nécessités de l’ensemble de ses usagères et usagers, le caractère paysager des quartiers et l’optimalisation des rénovations ponctuelles de l’espace public.
Favoriser les espaces piétons, inciter les modes de déplacement actifs et lutter contre les comportements inciviques restent des enjeux cruciaux. Cette transformation devra se faire en concertation avec l’ensemble des Ixellois·es en prenant en considération les besoins de l’ensemble des acteur·trices économiques et de vie des quartiers.
Le PS veut poursuivre la politique de verdurisation des rues ixelloises car il est nécessaire de répondre aux défis environnementaux et du changement climatique qui impactent la qualité de vie dans nos quartiers. Cette politique doit toutefois être mise sur pied de façon raisonnée et poursuivra différents objectifs : améliorer la sécurité routière, lutter contre les îlots de chaleur en ville, améliorer la qualité de l’air, garantir l’accessibilité aux entrées de garages privés, assurer la perméabilité des sols, préserver et améliorer la biodiversité, poursuivre les développement des promenades urbaines connectant les espaces verts existants par un réseau d’espaces publics apaisés
1. Espaces publics
Nous proposons de :
Consulter systématiquement les personnes les plus fragilisées dans l’espace public lors des projets de réaménagement de l’espace public ;
Créer une commission des femmes pour poursuivre la politique d’inclusion mise en place dans l’espace public ;
Établir un plan paysager des quartiers ixellois pour garantir l’uniformité urbanistique des différents territoires ixellois et optimaliser les rénovations ponctuelles de l’espace public ;
Réaménager l’avenue de l’Université, en tenant compte des besoins liés au flux piéton entre les 2 campus et requalifier la partie communale de l’avenue de la Couronne (entre le Cimetière et le boulevard Général Jacques) ;
Rénover la chaussée de Boondael entre le boulevard Général Jacques et le rond-point du cimetière d’Ixelles en améliorant le partage de l’espace public, en respectant le caractère patrimonial du quartier et en prenant en considération les requis environnementaux ;
Poursuivre l’étude de réaménagement de la liaison entre l’Abbaye de la Cambre, les Étangs d’Ixelles et la place Flagey afin d’assurer une continuité des cheminements cyclistes et piétons entre les deux espaces publics et proposer une promenade urbaine apaisée et verte dans le respect du patrimoine, de la qualité paysagère du site et des enjeux environnementaux ;
Dans la poursuite de la politique de la rénovation des places publiques, lancer une réflexion sur le réaménagement du Square du Vieux Tilleul en vue d’une rénovation de l’espace après les travaux de construction et rénovation des écoles 7 et 8 ;
Rénover la rue du Sceptre pour apaiser la voirie et en améliorer la perméabilité des sols dans la cadre du plan global de rénovation de la vallée du Maelbeek et de la gestion intégrée de l’eau ;
Inviter la Région à lancer une étude de réaménagement des zones à forte concentration piétonne, et plus particulièrement, par exemple les abords de la gare d’Etterbeek ou la chaussée de Wavre ;
Inviter la Région à respecter ses obligations en matière de rénovation ponctuelles des voiries relevant de ses compétences, dont notamment la chaussée de Wavre et la chaussée d’Ixelles ;
Réaménager l’ensemble urbanistique formé par les rues de l’Ordre, de la Probité, Victor Semet et Volta, dans une approche respectueuse du patrimoine, à partir de l’étude participative réalisée en fin de législature et dans le respect du Masterplan pour le stade d’Ixelles ;
Poursuivre et intensifier le programme de réparation structurelle des trottoirs, qui a permis de réparer chaque semaine 1 kilomètre de trottoir en replaçant les pavés descellés ; Poursuivre l’optimalisation des choix du revêtement de trottoir afin de mieux pouvoir tenir compte des impératifs de qualité, de confort, d’accessibilité et de durabilité sur base de l’étude paysagère des quartiers d’Ixelles ;
Renouveler le plan Lumière avec une attention particulière pour une adéquation entre la typologie du bâti et le type de luminaires (moderne, ancien, etc.) ; pour les technologies les moins énergivores ; et pour réduire la pollution lumineuse tout en garantissant les impératifs de sécurité de l’espace public ;
En collaboration avec Sibelga, s’assurer que chaque passage piéton soit éclairé ;
Étudier les possibilités pour aménager sous le trottoir, lors des rénovations, une tranchée intelligente pour les impétrants permettant de placer, réparer, ou ôter des câbles et autres réseaux d’impétrants sans ouvrir le trottoir ;
Multiplier les bancs publics en les intégrant un maximum dans la conception de l’espace public, et ce prioritairement sur les trajets les plus empruntés par les personnes à mobilité réduite ;
Installer de nouvelles fontaines publiques d’eau potable, accessibles en tout temps et gratuitement, sur les principales places de la commune ;
Renforcer l’information sur les chantiers communaux et régionaux par des outils de communication innovants et contemporains qui s’adressent aux habitant·es, aux commerçant·es et à tous les publics intéressés ;
Tester la mise en place d’un comité de gestion participatif pour la place Flagey, associant toutes les parties prenantes pour convenir de la meilleure façon d’autoriser les occupations temporaires de la place, de l’équiper, de la gérer, de la faire évoluer, … en tenant compte au mieux des besoins, attentes et préoccupations de chacun·e ;
Installer des coussins berlinois ou des casse-vitesse dans les rues résidentielles où des prises de vitesse excessives ont lieu.
2. Parcs, plantations et eau dans ma commune
Nous proposons de :
Soutenir la création de jardins partagés en intérieur d’îlot, notamment, dans les quartiers Volta et Akarova, en développant des collaborations entre initiatives citoyennes et participation des pouvoirs publics ;
Poursuivre la gestion différenciée de nos espaces verts. Ce mode de gestion permet de valoriser les différents services écosystémiques en laissant la place qui lui revient à la nature ;
Renforcer le maillage vert et bleu en reliant entre eux les espaces verts et les étendues d’eau par des corridors écologiques, pour favoriser la biodiversité urbaine ;
Transférer la gestion et l’entretien du Square de Meeûs à un acteur unique, soit Bruxelles-Environnement, administration régionale en charge de certains espaces verts, soit l’une des deux communes sur lesquelles il est implanté : la Ville de Bruxelles et Ixelles ;
Augmenter, diversifier et sécuriser les plaines de jeu en dialogue avec le voisinage;
Rendre accessible les petits espaces verts et squares en supprimant les barrières, petites grilles et autres éléments d’aménagement qui ferment ces espaces (place Charles Graux, etc.) ;
Assurer l’installation de zones libres pour chien (Bois des Commères, Parc Buchholz) ;
Travailler avec la région à la végétalisation des abribus permettant d’accroître la biodiversité et de réduire les émissions de CO2 ;
Poser des nichoirs à insectes et installation de ruchers didactiques sur plusieurs terrains communaux ; Créer de l’ombrage en ville à l’aide d’une structure support à des plantes grimpantes qui présentent, elles, l’avantage de permettre le développement de végétaux qui nécessitent peu de profondeur de sol ;
Augmenter le mobilier de pique-nique dans les parcs ;
Lancer un plan de plan de rénovation des plaines de jeux ;
Développer des terrains de sports extérieurs tels que le basket, le skatepark et le street work-out, tout en veillant à ne pas en faire des espaces genrés ;
Décréter un moratoire sur l’abattage des arbres (sauf exception dûment motivée) qui sont indispensables à nos villes (absorbent la pollution et jouent le rôle de climatiseur) et doivent être à tout prix protégés ;
Lancer un nouveau plan de plantations d’arbres à fleurs et à fruits dans les parcs ; Veiller à un élagage adapté et contrôlé des arbres ;
Créer des espaces verts et îlots de fraîcheur urbains par une verdurisation maximale de l’espace public ;
Continuer de développer la présence de l’eau dans la ville comme élément rafraîchissant, apaisant et de convivialité grâce à la création de fontaines d’eau potable et de distraction ; Développer un plan urbanistique et technique (en collaboration avec Vivaqua et Bruxelles-Environnement) de lutte contre les inondations dans la Vallée du Maelbeek ;
S’intégrer dans les stratégies régionales de prévention des inondations, en particulier en matière de gestion intégrée des eaux pluviales (GiEP) dans la délivrance des permis d’urbanisme et tous les projets de construction/rénovation et d’aménagement de bâtiments ou d’espaces publics communaux ;
Poursuivre le plan canicule et porter une attention spécifique à la situation des personnes particulièrement vulnérables (petite enfance, personnes âgées, personnes sans-abris) en cas d’épisode climatique extrême ;
Développer un plan de mise en valeur et de gestion de certains espaces verts en concertation avec les comités d’habitant·es et, si nécessaire, en collaboration avec Bruxelles Environnement.
3. Un espace public non soumis à l’emprise publicitaire
Nous proposons de :
Faire respecter les prescrits pour ce qui concerne les vitrines et façades commerciales ;
Analyser la façon la plus pertinente d’éviter toute publicité en contradiction avec les valeurs défendues par la commune (dont, par exemple, le sexisme, la malbouffe, ou encore la publicité en contradiction avec les objectifs de lutte contre le changement climatique) ;
Prioriser les messages d’information culturelle, d’intérêt général et de sensibilisation sur les supports d’affichage public.
MOBILITÉ POUR TOUTES ET TOUS
La ville doit être accessible à toutes et tous. A cet égard, le moyen de déplacement le plus accessible, le plus démocratique et le plus employé reste les transports en commun. Le PS d’Ixelles défend prioritairement les mesures d’amélioration de la circulation des transports en commun.
Une mobilité partagée et apaisée présente de nombreux avantages. Elle favorise l’inclusion en rendant les déplacements plus accessibles et équitables pour tou·tes.
Elle contribue à la santé et au bien-être en encourageant les modes de transport actifs, comme la marche et le vélo, et en réduisant la pollution de l’air. Lorsqu’elle est concertée et bien organisée, sur le plan économique, elle dynamise les commerces locaux.
Elle joue un rôle crucial pour l’environnement et la durabilité en diminuant les émissions de CO2 et en favorisant des modes de transport respectueux de l’environnement. En enrichissant l’esthétique urbaine et en intégrant des solutions de transport innovantes, elle améliore la qualité de vie en ville.
Enfin, une mobilité partagée et apaisée accroît la sécurité en réduisant le nombre d’accidents et en créant des espaces de circulation plus sereins pour tou·tes les usager·es.
Piétons
Le PS entend poursuivre la priorité donnée à la sécurisation des piétons et notamment aux abords des écoles et des lieux publics à grande fréquentation.
Nous proposons de :
S’assurer que chaque passage piéton soit éclairé et sécurisé ;
Poursuivre et intensifier la politique de réparation des trottoirs communaux ;
Poursuivre et intensifier le plan piéton en confrontant la demande (réseau piéton du PAVE), à l’offre actuelle en matière de largeurs des trottoirs afin d’identifier les lieux problématiques sur lesquels il convient d’agir en priorité ;
Poursuivre l’optimalisation des choix du revêtement de trottoir afin de mieux pouvoir tenir compte des impératifs de qualité, de confort, d’accessibilité et de durabilité sur base de l’étude paysagère des quartiers d’Ixelles ;
Entamer un large plan de remplacement des revêtements des trottoirs sur base de l’étude d’optimalisation de ces derniers et de l’étude paysagère des quartiers ixellois ;
Veiller à l’installation effective de cheminements piétons pour tous les chantiers de travaux et en garantir le respect par l’ensemble des usagers de la voirie ;
Dans le cadre de l’octroi des autorisations de terrasses, inclure systématiquement une largeur minimale de trottoir libre d’obstacle, basée non pas sur la norme minimale mais sur les besoins réels du flux piéton, en tenant spécifiquement compte des besoins des publics fragilisés (PMR, personnes âgées, parents avec poussettes …) ;
Utiliser tous les outils régionaux à disposition pour atteindre ses objectifs en la matière.
Transports publics
Les transports en commun sont le moyen de déplacement de tou·tes, quel que soit l’âge, le niveau de revenu, la situation familiale ou le handicap éventuel. C’est aussi le moyen de déplacement le plus utilisé par les Ixellois·es. Il est donc essentiel de leur assurer une circulation la plus fluide possible, de les encourager, d’améliorer le maillage, de réduire autant que possible les ruptures de charge, d’améliorer le confort de voyage, d’attente et de sécurité.
Nous proposons de :
Améliorer le sentiment de sécurité aux abords des arrêts des transports en commun ;
Débloquer les « points noirs » du réseau STIB sur le territoire ixellois dont l’avenue de l’Hippodrome, la rue du Bailli, la rue de Trêves, la rue du Trône… ;
Poursuivre les discussions avec la région sur la maîtrise et la réduction des nuisances causées localement par le passage des transports en commun ou la présence d’infrastructures et dépôts (bruit, vibrations, qualité de l’air, …).
Vélos
Nous proposons de :
Poursuivre l’amélioration des infrastructures et le réseau cyclable en multipliant des itinéraires vélos bien visibles, lisibles et continus, avec un haut niveau de sécurité et de confort et mettre en œuvre les itinéraires cyclables régionaux et communaux notamment le long des rues du Sceptre, de l’avenue Général de Gaulle et de la rue Jean Paquot ;
Augmenter la surface des pistes cyclables et les sécuriser ;
Multiplier les aménagements locaux au niveau des carrefours pour donner de l’espace aux cyclistes et aux sas vélos et généraliser les « B22 » et « B23 » (tourne à droite cycliste aux feux) ;
Lors de la délivrance des permis d’urbanisme, imposer chaque fois que c’est possible le stationnement vélo/véhicule léger (bakfiets, …), avec accès à des prises de recharge, dans les bâtiments ;
Permettre aux enfants ixellois de louer un vélo à moindre coût via le service des sports ;
Veiller à ce que toutes les écoles communales soient correctement équipées en petits vélos (type draisiennes) pour permettre un apprentissage précoce aux enfants de maternelle ;
Installer – avec le soutien de la Région – au minimum 100 boxes ou parkings vélos sécurisés (si possible électrifiés et incluant des emplacements pour bakfiets) ;
Installer des arceaux vélos à tous les carrefours, devant tous les établissements publics et renforcer l’offre dans les noyaux commerçants ;
Étudier la possibilité d’aller plus loin que la région dans le partenariat avec des entreprises spécialisées en matière d’emplacement vélo sécurisés dans l’espace public ;
Organiser des concertations régulières avec les associations cyclistes locales et soutenir les initiatives citoyennes favorisant la pratique cycliste ;
Promouvoir l’apprentissage du vélo auprès du grand public et auprès de publics-cible spécifiques en renforçant l’information, la sensibilisation et l’éducation (agent·es communaux·ale, écoles via le brevet du cycliste, etc.) ;
Inviter les autorités régionales à accroître les possibilités de voyage avec son vélo dans les transports publics ;
En partenariat avec l’Agence de stationnement – à laquelle la commune a transféré le contrôle du stationnement, la commune analysera tous les moyens d’encourager le stationnement hors voirie plutôt qu’en rue. A cet égard, les possibilités de prendre contact de façon systématique avec les propriétaires d’emplacements hors voirie sous-utilisés seront étudiées, en leur proposant des solutions pour que ceux-ci soient tant que possible mobilisés ; et, plus spécifiquement dans l’ouest d’Ixelles, les moyens de concrétiser la création d’un parking hors-voirie à proximité de la place du Châtelain ;
Installer des bornes de réparation munies d’outils et d’une pompe à air dans l’espace public
Mobilité innovante
Le partage de voitures permet de diminuer la pression automobile en ville, les embouteillages, les émissions de CO2, le manque de stationnement et les frais des familles pour l’utilisation d’une voiture et autres véhicules. En 2024, le nombre d’utilisateur de « carsharing » a atteint les 50.000 utilisateur·trices.
Nous proposons de :
S’inscrire dans le pacte pour un carsharing inclusif en vue notamment de soutenir l’ouverture des pratiques existantes aux familles monoparentales, aux personnes à mobilité réduite et à nos séniors ;
Soutenir avec la Région la livraison mutualisée et la livraison avec vélo cargo (réservation d’espaces de livraison), mais également des systèmes-pilotes de taxi à vélo ;
Travailler avec la Région et Beliris afin que soit prolongée la liaison cyclo-piétonne existant le long de la ligne de chemin de fer L161 (Park system) pour permettre de relier les pôles Quartier européen - Gare d’Etterbeek - Delta ;
Collaborer avec Sibelga pour l’intégration de bornes de recharges électriques sur des poteaux d’éclairage et limiter l’encombrement de l’espace public ;
Accompagner la Région dans le développement d’un réseau intégré de bornes de recharges pour véhicules électriques favorisant le développement d’une offre hors voirie en complément de l’offre en voirie ;
Mener une réflexion sur un partage de l’espace public pour les nouveaux modes de transport (trottinettes, …) ;
Soutenir les initiatives de rue scolaire.
PROPRETÉ PUBLIQUE
La propreté publique est un des indicateurs les plus importants de la qualité de notre cadre de notre environnement. Tous les jours, nous déambulons dans nos rues et dans nos quartiers. Les incivilités, dépôts clandestins, déjections canines, sacs poubelles abandonnés ou encore les tags sont autant de marques de dépréciation de notre cadre de vie. Pour répondre à cet enjeu, le PS d’Ixelles défend une politique en trois axes : (1) le renforcement des services aux citoyen·nes ; (2) la sensibilisation de toutes et tous et la plus grande diffusion de l’information sur les services disponibles ; enfin, (3) la tolérance zéro pour les incivilités.
La propreté publique ne connaît pas les frontières communales. Nous nous engageons à renforcer le dialogue avec les communes limitrophes pour assurer la propreté dans tous les quartiers.
Par ailleurs, certains quartiers sont plus touchés que d’autres par des problématiques de propreté plus importantes. Nous désignons ces quartiers comme des « points noirs » pour lesquels des mesures spécifiques doivent être prises. Nous les détaillons ci-dessous.
Enfin, la propreté de notre commune dépend aussi des services rendus par l’Agence régionale Bruxelles-Propreté. Elle est notamment responsable de la collecte des sacs poubelles et du nettoyage de la place Flagey, des chaussées de Wavre et d’Ixelles et de la chaussée de Waterloo. Les services rendus par cet organisme régional doivent être irréprochables et nous nous engageons à les contrôler.
1. Renforcer les services aux citoyen·nes
Nous proposons de :
Créer et assurer une fréquence régulière d’« Opérations FLASH » de nettoyage intégral de rues (balayage, curage des avaloirs, ramassage et fouilles des dépôts clandestins, nettoyage au Karcher, enlèvement des graffitis) ;
Pérenniser le service de collecte des encombrants à domicile et de récolte des encombrants selon plusieurs rendez-vous annuels ;
Développer et renforcer le réseau de toilettes accueillantes de la commune en collaboration avec les commerces ;
Développer le réseau de poubelles publiques intelligentes ;
Renforcer la coopération avec les autorités régionales sur la gestion des déchets locaux (ramassage, fréquence des ramassages, nouvelles collaborations…) ;
Renforcer le plan quinquennal de propreté publique au niveau de la commune d’Ixelles afin de fixer les objectifs et déterminer les actions et moyens pour les atteindre ;
Poursuivre le développement du projet « ressourcerie », dont le but est de promouvoir une meilleure gestion des déchets au niveau local et de promouvoir l’économie circulaire et encourager la collaboration avec des partenaires associatifs de l’économie sociale, des artistes et des artisan·nes ;
Renforcer la coopération avec les communes limitrophes dans la lutte contre les incivilités liées à la propreté dans le cadre d’une campagne de communication commune ;
Mettre en place des « Task Force Propreté » présidées par un·e « manager public » pour coordonner les différents acteur·trices et les différentes interventions dans les quartiers problématiques, dits « points noirs ».
Étudier, avec l’Agence régionale Bruxelles-Propreté, les moyens de changer les modes de collecte des déchets ménagers par l’installation de conteneurs enterrés.
2. Sensibiliser et diffuser l’information sur les services
Nous proposons de :
Renforcer les campagnes de sensibilisation autour de la propreté publique pour conscientiser les Ixellois.es ;
Réaliser des opérations « porte-à-porte » d’information sur les règles en matière de propreté ;
Renforcer les campagnes de sensibilisation autour de la propreté publique pour conscientiser les Ixellois·es ;
Réaliser des opérations « porte-à-porte » d’information sur les règles en matière de propreté ;
Multiplier les opérations « trash-walk » de nettoyage participatif de la ville avec des associations et des écoles ;
Étendre la Journée de la Propreté à tous les quartiers ;
Renforcer et soutenir les formations et programmes de sensibilisation à la propreté, au tri et à la réduction des déchets pour tous les publics cibles (enfants, adolescents, adultes) ;
Renforcer la présence des comités de quartier dédiés à la propreté publique et renforcer le réseau des « ambassadeur·drices de la propreté publique » à Ixelles : relais pour faciliter le dialogue entre les habitant·es et les agent·s de la propreté publique. Iels signaleront les problèmes de propreté dans leur quartier, formuleront des suggestions et assisteront à des réunions d’information et aux actions de la commune ;
Soutenir les initiatives citoyennes de nettoyage, réduction ou valorisation des déchets ;
Établir un point de contact « propreté d’Ixelles », véritable lien d’échange et de rencontre avec les habitant·es. Cet espace concentrera en un endroit unique toute les informations communales relatives à la propreté : tri et collecte des déchets, lutte contre les actes de malpropreté et respect de l’espace public, solutions en matière de réemploi et de recyclage, composts de quartier… ;
Renforcer le développement de la fête de la propreté ixelloise et la promotion des divers services qui œuvrent à faire respecter la propreté dans notre commune ;
Développer une campagne spécifique d’information sur l’obligation de ramasser les déjections canines pour les maîtres de chien.
3. Tolérance-zéro pour les incivilités
Nous proposons de :
évelopper le service de contrôle des agent·es constatateur·trices et étendre les missions de contrôle et d’assermentation à de nouveaux·elles agent·es communaux·ales ;
Renforcer les procédures de répressions par la présence de « caméras-propreté » dans le cadre de la politique de lutte contre les incivilités ;
Renforcer la lutte contre les incivilités liées aux tags sauvage dans les zones identifiées comme problématiques ;
Lutter contre le nourrissage sauvage des pigeons et autres nuisibles.
URBANISME ET DÉVÉLOPPEMENT TERRITORIAL
Parmi les principales missions dévolues aux communes, la gestion de l’espace public et la politique du développement territorial constituent à n’en pas douter des compétences cardinales.
On entend généralement par « développement territorial » une pluralité de matières diverses et distinctes telles que l’aménagement et la planification territoriale, l’urbanisme, la protection du patrimoine bâti ou encore la rénovation urbaine via les outils mis en place et financés par la Région (Contrats de quartiers durables, Politique de la ville).
Au niveau communal, la politique de développement territorial est essentielle en ce qu’elle permet de porter une vision et un imaginaire collectifs de l’aménagement urbain tout en formulant des réponses, parfois assez concrètes, aux multiples enjeux.
A Ixelles, ces enjeux peuvent être résumés comme suit :
1. Ixelles a beau être petite en taille (6,4 km2, soit à peine 4% du territoire bruxellois), elle comptait néanmoins 87.052 habitant·es au 1er janvier 2022 (soit 7% de la population bruxelloise) répartie dans 12 quartiers à l’identité propre.
2. Indubitablement, ces chiffres induisent que notre commune connait une forte densité de population - 13.588 habitant·es au km2 - soit le double de la moyenne régionale ! Cette densité est inégalement répartie entre le nord-est de la Commune, très dense et plus pauvre (quartiers Matonge, Flagey-Malibran), et l’extrême sud de la commune (quartier Boondael), moins dense et plus aisé.
3. La majorité du territoire d’Ixelles est bâtie et les réserves foncières, tant privées que publiques, se font de plus en plus rares (et sont donc… plus chères !) rendant de fait plus difficile la mise en œuvre de solutions rapides alors que…
4. … Ixelles est la commune bruxelloise où le degré d’inégalité de revenus est le plus élevé, ce qui génère des besoins sociaux importants et urgent en termes de production de logements et d’équipements, ainsi que de création de nouveaux espaces verts accessibles à toutes et tous.
5. Grâce aux efforts intenses des socialistes au sein du Collège, des résultats tangibles commencent à porter leurs fruits en matière de production de logements sociaux. Pour autant, leur nombre (1.538) rapporté au nombre de ménages reste faible à Ixelles (3/100 ménages contre 7/100 ménages au niveau régional). Dans ce contexte, l’augmentation de l’offre en logements sociaux à Ixelles est une priorité absolue pour le PS.
6. Le bâti résidentiel est ancien : 70 % du bâti résidentiel a été construit avant 1919 et les logements de petite taille y sont surreprésentés. Dans ce contexte, les enjeux en termes de rénovation et d’isolation du bâti existant, mais aussi de protection du patrimoine immobilier constitue un défi important.
7. Malgré la proximité immédiate du bois et de l’Abbaye de la Cambre (situés sur le territoire de Bruxelles-Ville), Ixelles apparaît comme une commune peu verte (32 % du territoire sous couverture végétale contre 52 % en moyenne dans la Région). La couverture végétale est particulièrement faible au nord et au nord-est de la commune. Seul 5 % de l’ensemble du territoire est constitué d’espaces verts et récréatifs accessibles au public.
8. Les intérieurs d’îlots et espaces verts existants constituent plus que jamais de véritables ressources foncières et écologiques qu’il convient de préserver face à l’appétit des promoteurs et des développeurs privés.
9. Parallèlement, certains lieux de la commune font ou feront prochainement l’objet de projets d’aménagement d’envergure (Anciennes Casernes d’Ixelles, Volta, projet Ernotte, ancien Delhaize Molière, ancien siège de Bpost, projets de reconversion du haut de l’avenue de la Couronne et le long du boulevard de la Plaine, projet sis au parking du Carrefour Molière, etc…). Pour les socialistes, ces développements ne seront positifs que s’ils permettent concrètement de rencontrer les besoins des habitant·es.
10. La partie nord de la commune est exposée à une concentration non négligeable de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air, gaz nocif pour la santé respiratoire à court et à long terme. Cette problématique est donc enjeu communal et de santé publique importants.
Grâce à l’action conjointe des socialistes au sein du Collège communal, Ixelles a connu ces dernières années de nombreuses transformations urbaines positives, notamment grâce aux outils de rénovation urbaine. A titre d’exemples : reconstruction d’une école primaire et d’un Athénée, nouvelles crèches, nouvelle passerelle pédestre et cyclable, nouveau parc urbain, réaménagement de diverses voiries, plantation d’arbres, construction de nouveaux logements sociaux et de transit, etc…
Pour nous, socialistes, le droit à la ville n’est pas une vaine promesse. Il apparait d’ailleurs évident qu’il faudra poursuivre, dans les 5 ans à venir, et en les intensifiant, les efforts entrepris en vue de concrétiser notre vision, à savoir une politique urbaine socialement juste qui doit rendre Ixelles plus abordable et encore plus agréable, en priorité pour ceux et celles qui y habitent.
Notre modèle pour Ixelles : la ville à dix minutes, soit une ville apaisée mais néanmoins dynamique, où les équipements et services utiles à ses habitant·es, lesquels doivent être accessibles en moins de dix minutes à pied.
Nous proposons de :
Élaborer un Plan Communal de Développement Durable permettant d’établir, en concertation avec les habitant·es, une vision partagée du développement urbain d’Ixelles à l’horizon 2040 ainsi que le programme souhaité pour l’aménagement projeté de chacun des 12 quartiers de la Commune. Ce plan pourra être décliné en plusieurs thématiques, dont notamment :
Une commune solidaire ;
Une commune où il fait bon vivre ;
Une commune orientée vers le développement durable ;
Une commune vivante ;
Une commune accueillante et accessibles à toutes et à tous ;
Une commune de proximité ;
Une commune conviviale ;
Une commune attractive ;
Encadrer la spéculation immobilière en exigeant que tout projet résidentiel de plus de 2.500 m 2 prévoit au minimum 15% de logements sociaux ou à finalité sociale. A cette fin, tous les outils existants pourront être mobilisés (charges d’urbanisme, règlement communal d’urbanisme, PPAS, etc. ) ;
Améliorer le confort de vie des habitant·es des quartiers les plus denses et situés en zone de carence en espaces verts accessibles au public en contribuant, par la rénovation urbaine, à les dé-densifier afin d’y créer de nouveaux espaces de respiration (parcs, plaines de jeux, espaces de sport en plein air, etc.) ;
Verduriser les quartiers : chaque voirie doit, en fonction de sa typologie être embellie par des plantations permanentes (arbres d’alignement, plantations aux carrefours, parterres, toitures végétalisées) résistantes aux conditions particulières de vie en ville ;
Encourager et promouvoir auprès des habitant·es la végétalisation des façades à rue ou sur les balcons, des toitures, par des plantes grimpantes ou l’adoption de fosses d’arbres, en renforçant le concours « fleurir Ixelles » ;
Garantir un traitement rapide des dossiers d’urbanisme en assurant le suivi (délivrance des permis urbanisme communaux et des renseignements urbanistiques dans les délais), le conseil (aider les particuliers et professionnel·les) et le contrôle des permis d’urbanisme et d’environnement (respect des règles, notamment relatives à la qualité des logements et l’harmonie urbaine) ;
Travailler à un plan Lumières permettant de mettre davantage en avant les joyaux architecturaux de notre Commune, en veillant toutefois à ne pas générer une pollution lumineuse problématique pour les riverain·es ;
Évaluer l’accès et, le cas échéant, renforcer les primes communales existantes en matière de rénovation du bâti en ciblant en priorité les propriétaires occupant·es les moins aisé·es ;
Encourager les propriétaires privé·es à restaurer leurs façades via l’octroi de primes communales à l’embellissement, sur le modèle des primes existantes en matière de petit patrimoine ou au travers d’un mécanisme d’exonération des taxes pour l’Occupation Temporaire de la Voie Publique ;
Promouvoir et soutenir les projets d’occupation temporaire à finalité sociale dans l’attente de la réalisation de projets définitifs, notamment en vue de lutter contre les bâtiments vides et inoccupés, et créer une expertise et une centralisation des initiatives au sein de l’administration ;
Lancer une réflexion sur la pérennisation des terrasses et aménagements HORECA installés sur la voirie et répondant au principe de bon aménagement des lieux ;
Encourager les projets de kots étudiants accessibles et abordables tout en luttant contre les projets de coliving ou résidentiels risquant de rendre la commune moins accessible aux ménages les plus défavorisés.